Charles L'Haridon, sieur du Plessix, bailli de la principauté de Léon, second juge et magistrat à la cour de Landerneau.
Il est le fils de Charles (L')Haridon et Catherine Le Forestier. >> voir Landerneau
1616 : il obtient un baccalauréat et une licence en droit civil et canon à l'université de Poitiers.
"Nobilis et Discretus Vir Dominus Carolus Laridon du Plessis, Leonensis d. baccalaureus in utroque jure, licenciatus in utroque jure"
1625 : signataire d'un acte de tutelle et pourvoyance en sa qualité de "bailli de la principauté de Léon".
1635 : "nobilus Carolus L'haridon secundus iudex et magistratus huius curia secularia Landernia et dominus temporalis du plessis"
1636 : "escuier Charles Lharidon sieur du Plesix bailliff de la cour de Landerneau" (registre des baptêmes de Landerneau)
Contexte
Landerneau, capitale de la principauté de Léon
La seigneurie de Léon puis principauté de Léon est un ancien fief breton situé dans le pays de Léon dans le nord-ouest de la Bretagne (sur le territoire de l'actuel département du Finistère). Cette seigneurie est un démembrement de l'ancien comté de Léon survenu à la fin du XIIe siècle. La seigneurie de Léon est un vaste fief qui comprenait une soixantaine de paroisses et de trèves. Les terres de la seigneurie sont situées autour de la vallée de l’Élorn, de Landerneau, son chef-lieu, et du château de La Roche-Maurice. À l'origine, la seigneurie est détenue par la branche cadette des vicomtes de Léon dont le fondateur fut Hervé Ier. À la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon, le fief passa dans les mains des vicomtes de Rohan. Au milieu du XVIe siècle, le fief prit le nom de « principauté de Léon ». Landerneau, Landivisiau, Daoulas, Coat-Méal, Penzé et La Roche-Maurice furent les sièges des juridictions de cette vaste seigneurie bretonne. (Wikipédia)
Landerneau mérite indiscutablement le titre de « capitale » de la seigneurie de Léon : c’est la principale cité de ce fief, loin devant Daoulas et Landivisiau qui restent des gros bourgs au XVIe siècle et, à plus forte raison, les bourgades de Coat-Méal, Penzé et La Roche-Maurice, les trois autres sièges de juridiction attestés à la fin du XVe siècle.
(...) En 1479, dans son mémoire, Jean II de Rohan s’enorgueillit que : « en ladicte seigneurie ledit vicomte a toute haute, moienne et basse justice, pour faire punir tous délictz, fors faux monnoyeurs, et pour la grandeur d’icelle seigneurie y a cinq sièges et juridictions diverses, sçavoir : le siège et juridiction de la Rochemorice, le siège et juridiction de Landerneau, le siège et juridiction de Coetmerieur, le siège et juridiction de Peuret, le siège et juridiction de Landivisiau ; et pour toutes lesdictes juridictions a ledict vicomte sergens féodés servans es dictes cours. Et en icelles y a sénéchaux, baillifs, lieutenans, procureurs et greffiers qui ont pour servir ès dits offices les plus beaux et grands gages et pensions qu’officiers qui soient en celle part ».
(...) Le vicomte de Rohan détenait plusieurs juridictions avec haute, moyenne et basse justice « exercées ordinairement en la ville de Landerneau par le sénéchal, baillif ou son lieutenant… » avec « droict d’avoir et tenir justice patibulaire à six potz à double estaige », en 1549. (...) En 1641, Marguerite de Rohan indique que les audiences se tiennent « en l’auditoire de la ville noble de Landerneau, siège principal de ladicte principaulté, les jours de mardy, samedy, avecq pouvoir de créer tous officiers et ministres de justice, comme séneschal, bailliff, lieutenant, procureur fiscal, greffyer et nottaire et procureurs, priseurs et arpenteurs, sergentz, geôliers et aultres, à cause de laquelle seigneurye elle est première ménéante ès jurisdictions royalles de Lesneven, Sainct-Renan et Quempercourentin ». (Bulletin de la Société archéologique du Finistère)
Les Rohan, princes de Léon
Henri de Rohan (1579-1638) appartient à la haute noblesse de la Bretagne et du Poitou. Il est le fils de René II de Rohan, vicomte de Rohan et de Léon, et de l'humaniste Catherine de Parthenay, héritière de la puissante famille protestante du Poitou de Parthenay. Petit-fils de René Ier de Rohan et d'Isabelle d'Albret, elle-même fille du roi de Navarre.
Élevé dans la religion réformée par sa grand-mère Isabelle d'Albret et par son père René II de Rohan, instruit dans les humanités par sa mère, il aime l'histoire, la géographie et les mathématiques (...) ; n'ayant que 16 ans, il fait son apparition à la cour de Henri IV qui vient de conquérir le trône et dont il est le cousin issu de germains et héritier pour la Navarre.
(...) En 1600, il part voyager en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie. (…) Au retour d'Henri de Rohan en France, Henri IV érige en 1603 la vicomté de Rohan en duché-pairie et lui fait épouser en 1604 Marguerite de Béthune, fille du futur duc de Sully. Il devient alors Henri Ier en tant que premier duc. Sa mère dit alors : « Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis », qui passe, à tort, pour la devise de la famille. Mais il accepte cependant avec plaisir de l'autorité royale le titre de prince de Léon, puis celui de duc et pair de France. Le roi le nomme ensuite colonel des Suisses et Grisons.
(…) L'amitié du roi le promet à une brillante carrière qui débute par le succès des armes. (…) L'assassinat de Henri IV va faire basculer le destin de Henri de Rohan. Il devient plus ou moins malgré lui le chef de la résistance protestante. Écarté de la cour par la régente, Marie de Médicis, il devient peu à peu l'un des chefs du parti protestant qui est contraint de se regrouper. (…) En 1603, lors de l'érection de la vicomté de Rohan en duché-pairie par le roi Henri IV, Henri II de Rohan transfère le siège de son pouvoir au château de Pontivy. (…) Rohan sera en permanence déchiré entre la fidélité à la cause protestante et le service du roi. (…) Rohan est le chef de tous les insurgés. (…) Ayant capitulé à La Rochelle, défaits dans le Midi, les réformés se voient imposer la « paix de grâce » d'Alès le 28 juin 1629, qui leur retire le droit aux assemblées politiques, et toutes leurs anciennes places de sûreté. Au lendemain de la proclamation de la paix, Rohan est contraint à l'exil. Il part alors mettre son talent militaire au service de la République de Venise, alliée de la France. Il s'installe à Venise où il écrit L'Apologie du duc de Rohan sur les derniers troubles de la France. Dans cette ville et à Padoue, il compose ses Mémoires.
Marguerite de Rohan (1617-1684), duchesse de Rohan, dame de Soubise et dame du duché de Frontenay, princesse de Léon et comtesse de Porhoët, marquise de Blain et de La Garnache, dame des Lorges et autres lieux, fut l'héritière du duché de Rohan et l'épouse d'Henri de Chabot.
(...) Elle est issue, par son père, de la Maison de Rohan, une des familles nobles les plus influentes de l'époque et dont les membres obtiendront le rang de princes étrangers à la Cour de France.
(...) Elle fait appel à la régente Anne d'Autriche et, en 1645 Louis XIV émet un décret accordant à Marguerite le droit de conserver son statut, son rang de princesse, dut-elle épouser Henri Chabot, et à la condition que les enfants soient élevés dans la religion catholique. (...) Par son mariage, elle apporte en dot à son mari ses possessions et ses titres et le couple obtient que les enfants issus de cette union portent le nom et les armes de la Maison de Rohan et s'appelle de Rohan-Chabot.
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Jan Baptiste L'Haridon (1661-), sieur de Penguilly, avocat en parlement, sénéchal & seul juge des juridictions de Méros, Le Moustoir et Rosily.
Il est le fils de Guillaume (L')Haridon, notaire royal, et Marie Anne Joncour. >> voir Pleyben
1699 : "noble homme Jan Baptiste L'Haridon, sieur de Penguilly, avocat en parlement, seul juge des juridictions de Méros, Rosily et Le Moustoir"
1700 : "noble homme Jan Baptiste L'Haridon, sieur de Penguilly, avocat en parlement, sénéchal des juridictions de Méros, Rosily et Le Moustoir" (registre paroissial de Lopérec)
Contexte
"Sous Châteauneuf-du-Faou, la juridiction la plus considérable était celle de Méros-Rosily et Le Moustoir. Ces trois seigneuries étaient originairement distinctes, mais l'union entre les deux premières était si ancienne et si complète qu'on confondait leurs mouvances. Le manoir de Rosily avait été de bonne heure délaissé par la famille de ce nom, aux mains de laquelle resta cette terre jusqu'à la Révolution ; le séjour de Méros lui fut préféré. Le Verru, Coatibilic, Menez-Meur, Kerroignant, Kereffran, Le Costy, Kerguyvarec, Kerriou, Ty-Yvon-an-Du, Le Mennec, en Châteauneuf, Kerhuel, Kérénoret, Kerganévet, une partie de Penalan et de Kergonan en Plonévez, Kerriou, en Landeleau, composaient ce fief. Le Moustoir, ancien fief de Templiers, suivant la tradition, appartenait aux de Rosily depuis longtemps : son seigneur était le premier menéant de Châteauneuf. Exercée dès la fin du XVe siècle, sa justice n'était pas très étendue : elle comprenait le bourg trévial du Moustoir, Penquer-Lonchec, Guérisit, Kerandiatret, Kergastel, une partie du Crann et de Kermais, Pezernic, Kerven, Gubleuyou, Lanmeur, Kergoat, Crec'hanyar et une petite tenue aux Fontaines, en Châteauneuf, deux convenants à Cogastel, trois à Crec'h-madiec et un à Kervoel, en Plonévez." (La sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau, et les juridictions seigneuriales du ressort, par Raymond Delaporte, 1905)
"messire Mathurin chef de nom et d'armes de Rosily, seigneur de Méros, Le Moustoir, (...), héritier principal et noble de feu messire François de Rosily, chevalier de saint-Michel, et de dame Catherine de la Motte (...) vivants seigneur et dame desdits lieux (...) laquelle présente déclaration ledit seigneur de Méros demeurant en son dit manoir de Méros paroisse de Plonévez-du-Faou" (1678, Terriers des domaines de Bretagne)
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Pierre Yves Penguilly L'Haridon (1749-1826), juge au tribunal de première instance de Quimper (1805-1826).
Il est le fils de Vincent Marie L'Haridon, procureur au présidial de Quimper, et de Corentine Louise Le Corre. >> voir Quimper
1805-1826 : juge au tribunal de première instance de l'arrondissement de Quimper
- 1805-1811 : juge suppléant
- 1816-1826 : juge
(Sources : Almanach impérial, Almanach royal)