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L'Haridon

L'Haridon

Des toiles de lin aux toiles du Louvre, découvrez l'histoire d'un nom. Prenant racine sur les terres et rivages de Cornouaille et Léon (dans le Finistère), le nom L'Haridon s'exporte jusqu'aux terres australes. Une baie australienne découverte en 1801 est ainsi nommée en l'honneur du médecin de l'expédition Baudin. En 1830, la branche de Penguilly L'Haridon hisse ce nom au titre de Baron. Puis le peintre Octave, apprécié de Napoléon III, assure la renommée du nom par la signature de ses tableaux exposés alors au palais du Louvre.

Audierne / Douarnenez

Publié le 13 Mars 2021, 10:59am

Catégories : #Bretagne

Audierne

Faits chronologiques

1616 : au bourg d'Audierne, Jacques L'Haridon est mentionné au rôle des fouages pour 25 sols.

24 foyers ont un montant supérieur à 25 sols (jusqu'à 4 livres) et 218 ont un montant inférieur (à partir de 1 sol).

Rôle des Fouages à Audierne en 1616(*)
Jean Michelet Scol et son fils 4 l. tournois
Jean Le Deuffic 70 sols
Yvon Le Sal 70 sols
Anne Le Deuffic 70 sols
Paul Kermeur 62 sols
Pierre Le Gouil 61 sols
Pierre Le Priser et son fils 60 sols
Paul Hervichon 45 sols
Guillaume Le Gouill 40 sols
Cléden Archan 40 sols
La veuve de Jean Bihan, dit Bigot, et son gendre 40 sols
Henry Le Gouill 40 sols
Louis Le Parisy 32 sols
Cléden Michelet 30 sols
Jean Michelet Malherbe 30 sols
Daniel Le Gouil 30 sols
Me Olivier Omnès 30 sols
Pierre Le Gouill 30 sols
Simon Le Normant et son gendre, Pierre Lisac 30 sols
Yvon Le Blouch 30 sols
Hervé Archan 29 sols
Bastien Le Louarn 28 sols
Me Yves Le Sodec 28 sols
Daniel Jourdan 27 sols
Jacques L'Haridon 25 sols

 

> Olivier L'Haridon (1587-1662), sieur de Kervasain. Notaire royal et marchand à Audierne, il est le fils de Charles L'Haridon et Catherine Le Forestier, dame de Kervasain. >> voir Landerneau

1614-1655 : L'Haridon Olivier, notaire royal du ressort de Quimper.

 

1630 (18 mars) : Transaction entre Emmanuel Philibert de La Béraudière, gouverneur pour le Roi de la ville et château de Concarneau et Olivier L'Haridon, marchand à Audierne, se faisant fort de Cleden Michelet, aussi marchand à Audierne, avec lequel en 1621 il aurait pris une barque chargée d'écorces de citron pour se rembourser des pertes par eux souffertes à cause des vaisseaux pris en mer par les Rochelois rebelles.

 

1630 (5 mai) : décès à Audierne d'honorable femme Anne le Cudennec, épouse d'Olivier L'Haridon, notaire royal.

 

1635 : extraits du mémoire par lequel l'Evêque voulait sauvegarder ses droits et ceux des tréviens. "Salvation de Rd Père en Dieu Guillaume Le Prestre demandeur en l'intervention, de sa part formée, au procès pendant en la Cour du siège présidial de Quimper, entre écuyer Alain de Rospiec Sr de Kermabon, demandeur, et M. Olivier L'Haridon Sr de Kervasain, défendeur, et les tréviens d'Audierne appelés en garant contre le dit Sr de Kermabon. Soutient le Sgr Evêque que le Sr de Kermabon oppose sans raison une fin de non recevoir à la dite intervention, alléguant que le dit Sgr Evêque n'a intérêt quelconque au procès. Car soit qu'on le prenne comme Pontife et économe général des églises de son diocèse, soit qu'on considère seulement le temporel de son Evêché, son intérêt se trouve très considérable en ce procès. Puisqu'il est de la charge d'un bon Evêque de faire en sorte que les églises soient bien bâties, ornées et entretenues tant en bâtiments qu'ornements et offices, il ne se peut dire qu'il n'ait intérêt de faire conserver aux bienfaiteurs des églises, les marques qu'on leur concède d'ordinaire en reconnaissance de leurs bienfaits, afin d'animer les autres à élargir leurs libéralités pour la dotation et entretien des églises"

En 1634-1637, le Sr L'Haridon ayant fait apposer des pierres tombales armoriées, une fausse chasse et un accoudoir, Mr de Kermabon obtint une sentence contre lui, et il fut forcé d'effacer les armes gravées sur les quatre tombes et mettre la fausse chasse hors l'église.

Eglise Saint-Rumon d'Audierne

 

1638 : Nobles gens Olivier L'Haridon et Marie Kermeur sa femme rendent aveu et dénombrement du lieu et manoir noble de Trohuon situé en la paroisse de Landudec sous la juridiction de Quimper-Corentin.

 

1652 (22 mai) : "Rentier de tout le bien qui appartenait en son vivant à défunte demoiselle Anne le Cudennec par héritage en bien immobilier tant des successions de ses défunts père et mère, de celle de défunte honorable femme Anne le Deuffic son aïeule en estoc paternel, qu’aussi par son mi-acquêt pendant sa communauté avec noble homme Olivier L'Haridon, sieur de Kervasain, son second époux et mari et le tout pour être partagé comme est mentionné ci-après."

On trouve à Audierne "3 maisons où loge et demeure ledit sieur de Kervasain, 2 bâties par lui", une "autre maison du patrimoine d'Anne le Cudennec, rebâtie par le sieur de Kervasain", "une partie d'une grande maison située sur le port".

Le rentier mentionne par ailleurs "une maison située en la ville de Douarnenez", "une maison située en la ville de Pont-Croix", "le lieu et manoir noble de Lanuran situé en Cleden Cap Sizun" et un manoir en la paroisse de Meillac, ainsi que des terres, en différentes tenures, à Esquibien, Cléden Cap Sizun, Goulien, Beuzec Cap Sizun, Mahalon, Plozévet, Lababan et Pouldreuzic.

 

1662 (8 janvier) : décès à Audierne de noble homme Olivier L'Haridon, sieur de Kervasain.

 

***

> Guillaume L'Haridon (-1672), sieur de Créménec. Il est le fils d'Olivier L'Haridon et Anne le Cudennec.

 

1651-1664 : marié à Jeanne Le Normant, il est le père de 8 enfants baptisés à Audierne.

 

1672 (26 mars) : sépulture à Audierne d'honorable homme Guillaume L'Haridon.

 

***

> Olivier L'Haridon (1651-1734), sieur de Créménec. Notaire royal, il est le fils de Guillaume L'Haridon et Jeanne Le Normant.

 

1675 : Me Olivier L'Haridon, notaire royal de Quimper, à Audierne (1676-1720) Fit l'acquisition de son office royal le 13 novembre 1675.

 

1682-1688 : marié à Jeanne Le Sicourmat, il est le père de 4 enfants dont 3 sont baptisés à Audierne.

 

1734 : sépulture à Audierne d'Olivier L'Haridon, veuf, sieur de Créménec, âgé de 84 ans.

 

***

> François L'Haridon (1655-1732). Capitaine de navire de commerce, il est le fils de Guillaume L'Haridon et Jeanne Le Normant.

 

1687 : mariage à Esquibien du sieur François L'Haridon, domicilié à Lescleden, et de Marie Blanchard, de Lesneven.

1688-1700 : il est le père d'au moins 7 enfants dont 5 sont baptisés à Audierne et 2 à Brest.

 

1690 (27 février) : Déclaration d'entrée au port de Roscoff, par le capitaine François L'Haridon, commandant l'Ecureuil, de Brest.

 

1695 : Commerce maritime. Rôles d'équipages (l'Ecureuil).

 

1732 : sépulture à Audierne de noble homme François L'Haridon, en présence de Me Olivier L'Haridon son frère et des sieurs Trevascoët et Doury ses gendres.

 

***

> François L'Haridon (1691-1763), officier marinier de la Compagnie des Indes. Il est le fils de François L'Haridon et Marie Blanchard. 

 

1691 : baptisé à Audierne

 

1720-1724. Marins et passagers ayant embarqué au XVIIIe siècle à Lorient et sur les navires de la Compagnie des Indes :

  • 1720-1721. Rôle du Fortuné. Opérations : - Armé à Brest pour la Guinée le 05/08/1720 - Désarmé le 04/09/1721. Etapes : Brest – Guinée – Antilles – Louisiane – Lorient. Notes : navire de la Compagnie des Indes. Origine : Audierne. Fonction : maître de canot (off. mar.). Solde : 25. Remarques : a fait la campagne.
  • 1722-1723. Rôle de la Loire. Opérations : - Armée pour la Louisiane le 19/06/1722 - Désarmée le 15/04/1723. Etapes : Lorient – Louisiane – Lorient. Notes : vaisseau de la Compagnie des Indes. Origine : Audierne. Fonction : 2e pilote (off. mar.). Solde : 30. Remarques : a fait la campagne.
  • 1723-1723. Rôle de la Baleine. Opérations : - Armée pour Bordeaux le 10/05/1723 - Arrivée le 02/10/1723. Etapes : Lorient – Bordeaux – Brest – Saint-Malo – Lorient. Notes : flûte de la Compagnie des Indes. Origine : Audierne. Fonction : pilotin hauturier et côtier (off. mar.). Solde : 40. Remarques : a fait la campagne.
  • 1723-1724. Rôle de la Baleine. Opérations : - Partie pour Saint-Malo le 27/11/1723 - Arrivée à Lorient début 1724 - Partie pour Rochefort le 25/03/1724 - Arrivée à Lorient en mai 1724. Etapes : Lorient – Saint-Malo – Lorient – Rochefort – Lorient. Notes : flûte de la Compagnie des Indes. Origine : Audierne. Fonction : pilotin hauturier et côtier (off. mar.). Solde : 40. Remarques : a fait la campagne.
  • 1724-1724. Rôle de la Baleine. Opérations : - Armée pour Saint-Malo le 09/06/1724 - Désarmée le 24/10/1724. Etapes : Lorient – Saint-Malo – Lorient. Notes : flûte de la Compagnie des Indes. 33 ans, taille moyenne, châtain. Origine : Audierne. Fonction : pilotin hauturier et côtier (off. mar.). Solde : 40. Remarques : a fait la campagne.

 

>> voir Douarnenez pour la suite

 

Eléments de contexte

1er extrait :

"Considérons par exemple le port d’Audierne, au Cap Sizun, à quelques encablures au sud-est de la très touristique pointe du Raz. Voilà un pays de pêcheurs de merlu, de lieu et de congre, par ailleurs encore très largement paysans à la fin du Moyen Âge. Mais dès la fin du 13e siècle, ils commencent à exporter les merlus séchés vers les importants centres de consommation du golfe de Gascogne, La Rochelle et Bordeaux en particulier. Ils en ramènent du sel et du vin que la Bretagne occidentale consommera ou qui seront vendus plus au nord. Leurs expéditions ne sont pas seulement le fait de pêcheurs qui reconvertiraient temporairement leurs barques en bateaux marchands mais résultent aussi de la création d’une « flottille spécifiquement marchande mais aux tonnages conséquents » [Duigou et Le Boulanger, 2010, p. 47]. Dès 1309, les navires bretons constituent environ 20 % des sorties du port de Bordeaux [Cassard, 1979, p. 381]. Au milieu du 14e siècle, les gens d’Audierne sont aussi très présents sur le marché du sel de Guérande. Au début du 15e, on les retrouve à La Rochelle pour y vendre, cette fois, outre leur poisson, du blé, des toiles et des porcs. Avec la fin de la guerre de Cent Ans (1453), la route du vin et du sel devient plus facile et les gens d’Audierne partagent alors leur temps entre la pêche, le transport maritime et la production agricole, développant ainsi une polyactivité assez originale.

À partir du début du 16e siècle, les marins des ports bretons, en particulier Penmarch en pays bigouden et Audierne en terre « capiste », fréquentent régulièrement Bordeaux, au point qu’en 1516, 70 % des affrètements de vins au départ de ce port sont bretons [Marzagalli et Bonin, 2000, p. 151]. Mais désormais le vin est emmené bien plus loin que la Bretagne : accostant à Arnemuiden (avant-port d’Anvers, à l’époque centre de l’économie-monde européenne selon Braudel) ou encore à L’Écluse (équivalent pour Bruges), les navires bigoudens et capistes alimentent un marché flamand déjà important. Initialement marginalisés par les marins de Penmarch sur les Flandres, les gens d’Audierne sont plus présents dans les ports irlandais (Galway, Limerick, Cork) et surtout britanniques (Londres, Bristol, Falmouth) remontant jusqu’en Écosse (Édimbourg, Leith). Ils sont en revanche dominants au départ de La Rochelle : un tiers des navires chargés de vin vers la Bretagne entre 1523 et 1565 [Duigou et Le Boulanger, 2000, p. 51]. Ils répondent aussi à l’appel du marché ibérique, emportant dès 1506 du froment chargé à Bordeaux vers Lisbonne et Setubal puis, dans les années suivantes, sur Saint-Sébastien et Santander. Dans la dernière décennie du 16e siècle, les Capistes s’imposent sur le marché zélandais, débouché devenu central pour les vins de Bordeaux, Libourne et La Rochelle ; ils surclassent également les Bigoudens au départ de Bordeaux, représentant 10 % du total des sorties totales de ce port en 1590.

Il ne faudrait pourtant pas s’y méprendre : les Capistes restent bien de simples transporteurs affrétés par les riches négociants de Bordeaux ou des Flandres et bien peu, à l’exception des frères Guézennec, chargeront du vin pour leur propre compte [Duigou et Le Boulanger, p. 52] Autant dire qu’ils ne sont pas placés au point de la chaîne commerciale où la plus-value est la plus forte. Leur rôle local est cependant primordial : sur une population de 8 000 habitant, au Cap-Sizun, à la fin du 16e siècle, 1400 personnes vivraient de la pêche et du transport… Et le poids des « honorables marchands » se lit sur les murs des églises et chapelles où abondent désormais les bateaux sculptés, témoignages de donations par de riches marins pour leur construction.

C’est au 17e siècle qu’Audierne connaît son apogée marchande. Dès les années 1620, ses marins fréquentent la mer Baltique, dominent les autres transporteurs bretons pour ce qui est des affrètements bordelais, sont plus actifs au pays Basque et en Espagne, apportant notamment du blé et des fèves du Cap. Certains navigateurs poussent jusqu’en Méditerranée où la piraterie est pourtant dissuasive. L’approvisionnement des Pays-Bas en vin se poursuit et la richesse des marchands capistes devient visible : achat de manoirs et de terres, accolement à leur patronyme du nom de leur terre acquise. Cependant, leurs enfants ne continuent pas nécessairement le négoce et suivent des études de droit, certains deviennent planteurs aux Antilles. Cette prospérité ne durera guère : à partir de 1668, les marins sont tenus d’effectuer régulièrement des périodes sur les vaisseaux du roi et l’année 1689 verra le début d’une interminable guerre maritime avec l’Angleterre. La désorganisation qui s’en suivra scellera la fin définitive de la prospérité d’Audierne."

Sources : http://blogs.histoireglobale.com/audierne-un-port-breton-dans-lhistoire-globale_1511 

 

2e extrait :

"Cleden Le Clerc, dont le prénom indique suffisamment l’origine, se verra céder par Fouquet de Chalain et Kernaflen de Kergoz des propriétés pour 6.000 livres. Son fils, Jean Le Clerc, deviendra avocat et procureur fiscal du marquisat de Pont-Croix. D’autres marchands : les Le Deuffic, Le Blouc’h, Arhan, Le Guillou, Collet, Le Gouil, Bocou, etc., s’enrichiront des dépouilles des nobles, mais quelques-uns de leurs descendants, au lieu de continuer le négoce, s’engageront dans la judicature. Un François Le Deuffic, avocat, sera bailli de Châteaulin ; un Guillaume Le Deuffic sera sergent royal général et d’armes, également à Châteaulin. Un Simon Arhan sera procureur du présidial de Quimper. D’autres : Le Blouc’h, Le Guillou, Collet, deviendront notaires royaux ou seigneuriaux. Il nous reste des témoins de cette prospérité du Cap-Sizun et du Cap-Caval, dans les nombreuses églises et chapelles disséminées le long des côtes. Elles furent justement construites en ce seizième siècle qui vit fleurir intensément l’industrie des pêcheries, des sécheries et de la navigation. Pour bien marquer la part qui leur revenait dans ces bâtisses élevées de leurs deniers les marins firent sculpter sur les tympans des portails et des porches des bateaux avec leurs mâts et leurs équipages, navigant au milieu des poissons et des eaux de mer."

Sources : Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Volumes 76 à 79. La Société, 1951.

 

3e extrait :

"(…) capiste s’aventure dans le Sund, le détroit qui commande l’entrée de la Baltique. Il renouvelle l’expérience en 1621, 1623 et 1630.

Tout au long du XVIIe siècle, les Capistes affermissent leur présence à Bordeaux. Dans les années 1640, quelque 75 navires (jaugeant 40 tonneaux en moyenne) s'y retrouvent chaque année. Les Capistes totalisent plus de 20 % des bateaux et 30% du tonnage de la flotte bretonne présente sur la Garonne. En 1661, 194 mouvements de navires audiernais y sont recensés… contre sept pour Penmarc’h ! Ils débarquent le vin dans les ports bretons, ceux de la Manche et du Pays basque. Ils exportent les blés et les fèves du Cap-Sizun vers Saint-Jean-de-Luz et l’Espagne. Audierne est dès lors le premier port d'armement au commerce de Basse- Bretagne. Les Capistes sont même présents en Méditerranée comme en témoigne le triste sort de plusieurs marins «captifs et esclaves des Barbaresques» à Alger. C’est le cas de Jean Kerloch de Plogoff (en 1647) et de Jean Pilos de Primelin qui demande instamment à sa famille, entre 1658 et 1660, de vendre ses biens pour payer sa libération. René Urvois est décédé « entre les mains des infidèles » en 1626. Comme aux siècles précédents, il faut compter avec la piraterie endémique des mers occidentales. Fin août 1624, Jean Ganas transporte dans un petit navire des merlus et du blé pour Saint-Sébastien. Il y décharge la cargaison, se fait payer, mais sur le chemin du retour est pris en chasse par un navire de guerre espagnol. Il est dépouillé de l’argent et de sa licence et sévèrement molesté par les soldats. Il explique qu’il n’est pas en état et ne se sent pas la force d’aller réclamer justice aux autorités de Saint-Sébastien. Les marins bretons se sentaient bien démunis face aux gens sans foi ni loi qui écumaient les parages maritimes de la façade atlantique. Être capitaine ou matelot au commerce n’était pas un métier de tout repos et, sans forcer le trait, on peut affirmer qu'on y risquait sa vie plus souvent qu'à son tour. On évalue au milieu du XVIIe siècle la population d'Audierne à 2 300 habitants, les chaloupes de pêche à 150. « Il se voit à présent, lit-on en 1638, que ledit bourg d'Audierne est rendu l'un des bons bourgs et havres de la province et y est bâti nombre de belles maisons. » Une prospérité qui profite d’abord aux marchands, les Le Gouil, Le Gal, Choariel, Arhan, Deuffic, Le Guével, Hervichon, Le Priser, Michelet, Bolloré, tous issus de la presqu’île. Parmi eux, plusieurs et non des moindres (Cleden Ourcun ou Gourcun, Cleden Coquet, Cleden Le Clerc), sont natifs de Cléden, qui se révèle une pépinière de marins entreprenants. Les plus fortunés achètent des biens ruraux et même de petits manoirs disséminés dans la campagne. Leurs enfants ou petits-enfants prennent l'habitude d'accoler à leur patronyme le nom de la terre. Les nombreux descendants Porlodec seront sieurs de Kerancore, de Mesmeur, de Guizec, de Lanvarzin, de Kersugar, de Kereffran, de Kerlivin, etc. ; Jacques Riou, sieur de Saint-Spez, François Le Blouch, sieur de Keraudren, Alexandre Le Floch, sieur de Poulgoazec, Olivier Le Barz, sieur de Kerondaven, autant de marchands enrichis désireux de mimer la petite noblesse. Souvent leurs enfants font des études et, plutôt que de continuer le négoce, s’engagent dans la basoche et la judicature, notaire, avocat ou mieux : un Simon Arhan est procureur au présidial de Quimper, un François Le Deuffic bailli de Châteaulin… La profession de maître de barque est, sous l’Ancien Régime, l’une de celles qui permettent aux rejetons de profiter d’un efficace ascenseur social. Un destin exceptionnel sort du lot. Claude-Hyacinthe Le Blouc'h, né à Cléden en 1700, devient planteur négrier (il évoque ses «nègres, négresses, négrillons et négrittes») à Saint-Domingue où il fait fortune. Il est à la tête d’une prospère plantation située à Saint-Pierre-des-Anses près de Leogane au sud de Port-au-Prince. A son décès sans descendance en 1753, après plus d’un quart de siècle de vie antillaise, il affranchit plusieurs de ses esclaves et lègue la coquette somme de soixante mille livres tournois à sa belle famille Labbaye, aux capucins, au clergé paroissial du Cap-Sizun et aux pauvres d'Audierne. Son testament est empreint d'un esprit de profonde piété et de crainte du Très-Haut. On pouvait être au XVIIIe siècle esclavagiste et bon chrétien.

Le tribut des guerres sur mer

La prospérité du Cap-Sizun recule à la fin du XVIIe siècle. A l'origine du marasme : l'état de guerre quasi permanent avec l'Angleterre et l'insécurité des mers et des côtes qui en résulte. Depuis que Colbert a institué le système des classes en 1668, les gens de mer sont tenus de faire régulièrement des périodes sur les vaisseaux du roi. En temps de guerre, les marins valides de 18 à 50 ans sont systématiquement « levés » et prennent la direction de Brest, le grand port du Ponant. Dès lors de très nombreux marins du Cap-Sizun sont victimes des conflits maritimes et des éprouvantes conditions de vie à bord. Lors de la guerre de Sept Ans, la bataille des Cardinaux plonge le pays dans le deuil. Embarqués à bord du Superbe, un vaisseau de 70 canons, une centaine de miliciens du Cap-Sizun périssent, le 20 novembre 1759, dans la perte du navire. Les temps sont rudes et pourtant le Cap-Sizun ne manque pas d’atouts. Plogoff et l’île de Sein se livrent alors à une pêche fructueuse et rémunératrice. En 1728, 150 Sénans, à bord de 18 chaloupes, se consacrent toute l'année à la pêche à la ligne et ramènent congres, lieus, juliennes, lingues. De nombreux Capistes se font recevoir comme maîtres au cabotage. Entre 1716 et 1736, 61 Capistes deviennent capitaines contre 18 seulement pour l’ensemble des ports bigoudens. Ils chargent blés et poisson (du Cap-Sizun et de Douarnenez) pour Bordeaux, d’où, comme toujours, ils ramènent du vin.

Les marins transporteurs du Cap-Sizun fréquentaient assidûment le port de Rouen au XVIe siècle. Il est ici représenté – avec sa flotille marchande, nombreuse et diversifiée – vers 1525 (miniature du Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur, bibliothèque municipale de Rouen).

Audierne possède plusieurs chantiers navals. Un patriciat d’armateurs négociants (les Delécluse, Porlodec, Maubras, Le Blouch, Michelet, etc - qu'on retrouvera plus tard aux postes clés des instances locales de la Révolution française)"

Sources : Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne, Volumes 133 à 134. Association bretonne, Saint-Brieuc. Presses bretonnes, 2007.

Douarnenez

Faits chronologiques

Douarnenez dépendait alors de la paroisse de Ploaré.

La présence des L'Haridon est attestée dans cette paroisse, par le registre des baptêmes, dès l'année 1616.

 

> François L'Haridon (1691-1763), capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes. Il est le fils de François L'Haridon et Marie Blanchard. 

 

1725 : mariage à Ploaré de noble homme François L'Haridon, de la paroisse d'Esquibien, et demoiselle Marie Le Doll, de la paroisse de Ploaré.

1727-1747 : il est le père de 11 enfants tous baptisés à Ploaré.

 

1733 (30 juin) : Commission de capitaine sur le vaisseau "L'Aventure" pour faire route pour... Commissions du Roi délivrées par le Conseil Supérieur de Pondichéry (Registre n°28).

 

1763 : sépulture à Ploaré (Douarnenez) de François L'Haridon âgé de plus de 70 ans.

 

***

> François Sébastien L'Haridon (1733-1803), capitaine de navire marchand et négociant. Il est le fils de François L'Haridon et Marie Le Doll. 

 

1749-1751. Marins et passagers ayant embarqué au XVIIIe siècle à Lorient et sur les navires de la Compagnie des Indes :

  • 1749-1750. Rôle du Duc de Chartres. Opérations : - Armé pour l’île de France le 10/04/1749 - Désarmé le 02/06/1750. Etapes : Lorient – Mascareignes – Antilles – Lorient. Notes : vaisseau de la Compagnie des Indes. 15 ans. Origine : Audierne. Fonction : mousse. Solde : 6 Remarques : a fait la campagne.
  • 1751. Rôle du Duc de Chartres. Opérations : - Armé pour la Martinique le 03/06/1751. Etapes : Lorient – Martinique ?. Notes : vaisseau de Nantes appartenant aux srs Grou et Michel. 17 ans, petite taille, châtain. Origine : Douarnenez. Fonction : novice. Solde : 12 Remarques : embarqué à l’armement, débarqué à ?.

 

1763 (12 novembre). De Bordeaux. Arrivée de navires. Il est entré dans ce Port le 7 et 8 novembre : Le Bon Ami, de Bordeaux, capitaine Laridon, venant de S. Domingue, chargé de 252 barriques 4 quarts de sucre terré ; de 69 barriques de sucre brut ; de 66 boucauds, 19 futailles, 79 barriques, 428 quarts, 29 barils et 20 sacs de café ; d’une barrique, 3 ancres et 5 quarts d’indigo ; de 90 cuirs en poil de 980 côtés de cuirs tannés ; d’une caisse de sirop et d’un baril de confitures.

[en 1768, le navire Le Bon Ami, capitaine Pierre le Bozec, arrive à Nantes, venant de Douarnenez avec sardines pressées]

 

1767 : mariage à Audierne de François Sébastien L'Haridon, de Ploaré, et Jeanne Louise Guezennec, d'Audierne.

1768-1790 : il est le père de 17 enfants tous baptisés à Ploaré.

 

1794 : : "assisté de Jeanne Louis Guezennec âgée de 49 ans, femme de François Sébastien L'Haridon commerçant et de Marie Françoise L'Haridon âgée de 21 ans, commerçante, toutes deux domiciliées dans cette commune"

 

1797 : : "assisté du citoyen François Sébastien L'Haridon, sergent major de la dite Compagnie âgé de 64 ans (…) tous deux domiciliés en cette commune".

[Acte de naissance du fils de François Bayot "lieutenant de la 4e Compagnie du 2e bataillon des canonniers volontaires en garnison en cette place"]

 

1803 : décès à Douarnenez de François L'Haridon âgé de 70 ans.

 

 

***

> Jean Herlé L'Haridon (1741-1801), notaire, sieur de Kerelou. Il est le fils de François L'Haridon et Marie Le Doll. 

 

1766 : Mariage à Ploaré de Jean Herlé L'Haridon, de Ploaré, domicilié à Douarnenez, et Marie Largenton, de Poullan.

1768-1789 : il est le père de 10 enfants tous baptisés à Ploaré.

 

"Maître Jean-Herlé l’Haridon, sieur de Kerelou, notaire et procureur en différentes juridictions, mari de demoiselle Jeanne-Marie Largenton".

 

1792 (6 avril) : "en l'endroit s'est présenté le sieur Herlé L'Haridon Kerelou pour prêter le serment requis par la loi du 2 octobre 1791. En conséquence du consentement du procureur syndic le dit sieur Kerelou a devant le directoire prêté le dit serment. Dont acte." 

 

1801 : décès à Douarnenez de Jean Herlé L'Haridon âgé de 59 ans.

 

***

En 1788 et 1789, à la veille de la Révolution Française, François Sébastien L'Haridon et son frère Jean Herlé L'Haridon, sieur de Kerelou, participent aux assemblées des bourgeois et négociants de la ville de Douarnenez.

  • 16 novembre 1788 : Assemblée générale des habitants, bourgeois, négociants, marchands, pêcheurs et artisans de la ville de Douarnenez, tenue en l’auditoire, lieu ordinaire des délibérations. Signé sur le registre : F. Lharidon, de Kerellou-Lharidon.
  • 24 novembre 1788 : Se sont assemblés (...) Lharidon aîné, délibérants, composant le corps politique de la ville de Douarnenez. Ainsi signé sur le registre : François Lharidon, de Kerellou-Lharidon.
  • 11 avril 1789 : Comparants à l’assemblée des bourgeois et négociants, le 11 avril : L’Haridon aîné ; Kerelou-L’HaridonCahier des charges et doléances de MM. les négociants, bourgeois et notables habitants de la ville de Douarnenez.

 

 

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> François Etienne L'Haridon de Créménec (1768-1807). Chirurgien de la Marine, explorateur, il est le fils aîné de François Sébastien L'Haridon et Jeanne Louis Guezennec. 

>> voir Explorateur des Terres Australes

 

Eléments de contexte

1er extrait :

"En 1118, l'île Saint-Tutuarn, l'actuelle île Tristan, qui barre l'entrée de la rivière du Port-Rhu, est donnée par Robert de Locuan, évêque de Cornouaille, à l'abbé de Marmoutiers, près de Tours, qui y fonde un prieuré. (...) Ce territoire dépendant de l'île Tristan sera, plus tard, appelé "la terre de l'île", douar an enez. (...) De nombreux documents prouvent que ce douar an enez se consacre principalement, voire exclusivement, aux activités maritimes. (...) En amont extrême de la ria du Port-Rhu, s'établit un autre port, très bien abrité, le port de Pouldavid. Ce havre devient, au Moyen-Age, le centre d'un trafic intense et très varié. Vins, poissons séchés, blés, transitent par ces quais. Une denrée en fait la richesse : les toiles à voile, fabriquées à Locronan et dans le Porzay. Des dizaines de navires participent à ce commerce et traversent continuellement la Manche, vers la Grande-Bretagne, comme vers les ponts du Nord. Ces toiles à voiles, connues dans toute l'Europe, sont alors dénommées les "poldavys". (...) L'essor est, un temps, rompu, quand, durant les guerres de la Ligue, Guy Eder de La Fontenelle, se retranche sur l'île Tristan, qu'il fortifie, pour résister aux troupes du roi. La région est alors au coeur d'exactions nombreuses qui entraînent sa misère. Cet épisode douloureux laisse des traces durables à Douarnenez, soumise pendant plus de cinq années aux drames de la guerre, à la désolation et aux destructions, comme Pouldavid, dévastée, qui ne se remettra jamais de cette aventure tragique. Dom Michel Le Nobletz, à partir de 1618, puis son disciple le père Maunoir, prédicateurs célèbres, évangélisent toute la région, à partir de Douarnenez, où ils élisent domicile. Dom Michel arrive en ce port seize ans après la mort de La Fontenelle, roué en place de Grève, en 1602. La bourgade, ruinée, "est un lieu rempli de pauvres personnes, qui mangent leur pain à la sueur de leur visage". (...) A partir de 1650, la cartographie signale un important changement : dorénavant, le nom de Douarnenez, qui n'était encore jamais cité, s'impose. (...) La pêche se développe et, avec elle, les presses. Douarnenez sort de l'anonymat... devenant le plus important port sardinier de Bretagne. La sardine, pêchée, pour l'essentiel, d'août à novembre, est principalement pressée et exportée, essentiellement vers les ports du Sud de la France. A côté de ce poisson, base de la vie économique, d'autres espèces sont pêchées, dans une baie poissonneuse qui assure la subsistance de la communauté locale, forte, en 1794, de 1400 habitants. Le port dépend alors de la paroisse mère de Ploaré, aux activités agricoles variées et aux terres opulentes. (...) Les presses se développent considérablement et leurs propriétaires sont parfois des bourgeois éclairés, qui vivent l'air de leur temps, ouverts aux avancées des idées, liés aux marchés de France et d'ailleurs, soucieux d'affirmer l'indépendance du conglomérat urbanisé de ce Douarnenez portuaire, face aux rythmes plus réguliers et plus lents des paysans ploaristes. Ce bourg sardinier participe très peu à la vie de son arrière-pays. (...) Ces bourgeois, en 1790, obtiennent gain de cause : Douarnenez est dorénavant une commune, indépendante de sa voisine."

Sources : Douarnenez de 1800 à nos jours. Essai de géographie historique sur l'identité d'une ville. Par Jean-Michel le Boulanger. 

 

2e extrait :

"Le port de Douarnenez, qui est de nos jours plus important que celui d'Audierne, est de création relativement récente : la plus ancienne mention de cette localité se trouve dans un acte de 1541. Lorsque l'on connaît l'admirable rade de Douarnenez, l'activité des riverains, la prospérité toujours croissante de la ville en dépit de crises périodiques, il paraît surprenant qu'aucune agglomération n'ait existé avant le milieu du XVIe siècle près de Port-Rhu et du Grand-Port. Cette anomalie ne peut s'expliquer que par l'existence du port de Pouldavid, établi comme la plupart des plus anciens ports bretons au point extrême où s'arrête la marée. Pouldavid existait dès le moyen âge et possédait une église tréviale, dédiée à saint Jacques, le patron des lieux de passage, et peut-être un hôpital. Les barons de Névet, seigneurs de Pouldavid, y avaient fait bâtir des jetées et des halles ; en compensation de ces services ils exigeaient des pêcheurs des droits très lourds. Ce port est plusieurs fois nommé dans les comptes du port de Nantes, qui ne fait aucune mention de Douarnenez ; en 1556 et en 1557 la Marye de « Poldavy » commandée par Yvon Bodigou, puis par Hervé Loys, apporta 67 milliers de sardines, un demi cent de lieus (merlans) et quelques ballots de toile d'Olonne. A la même époque c'était de Pouldavid que Pierre Le Baud, marchand à Quimper, expédiait des navires chargés de sardines, de toiles et de beurre. Cependant, grâce sans doute à la tranquillité qui régna en Bretagne après l'union de la province à la France, des matelots se fixèrent a l'embouchure de la rivière de Pouldavid au lieu qui, du nom de l'île Tutuarn, prit le nom de Douarnenez. Les obligations imposées aux marins de ce bourg sont citées dans un aveu rendu en 1541 par le prieur de l'île Tristan ; en 1543 les habitants étaient assez riches pour armer des corsaires de concert avec leurs voisins les matelots du port de Tréboul ; à la même époque ils construisirent l'église paroissiale de Ploaré, magnifique témoignage de leur richesse et leur générosité. La prospérité naissante du port fut arrêtée par les pillages de Jacques de Guengat et de La Fontenelle (1595-1600), puis par ceux de J. de Nevet (1613-1619) et de E.-P. de la Béraudière de l'Isle Rouhet (1625). Pouldavid incendié par La Fontenelle ne fut plus au XVIIe et au XVIIIe siècle qu'un port d'échouage ; Douarnenez se releva de ses ruines et profita de la décadence de Penmarch, de Pont-Croix et de Pouldavid. Nous verrons qu'au XVIIIe siècle cette ville était un des principaux ports d'armement pour la pêche de la sardine."

Sources : Archives départementales du Finistère. Inventaire des fonds des amirautés de Morlaix et de Quimper. Introduction.

 

3e extrait :

Pouldavid. Le port de Pouldavid a une importance notable au Moyen Âge ; ses navires fréquentent alors des ports tels que Nantes, La Rochelle, Bordeaux, Bilbao, Rouen, Dunkerque, etc., important sel, blé et vin, exportant sardines et toiles de chanvre tissées à usage agricole, domestique ou servant à fabriquer des voiles ; les olonnes de Locronan et du Porzay étant aussi à l'époque connues sous le nom de Pouldavid ou des noms avoisinants, car le nom est parfois déformé. Le nom de Pouldavid, écrit de diverses manières, figure d'ailleurs sur nombre de cartes marines médiévales. Il désignait le site où venaient s'approvisionner certains bâtiments.

En 1767, selon un rôle établi par Bernard Ascoët, syndic de Douarnenez, Pouldavid comptait alors un marchand en gros (Jean Largenton), trois "mazières" (drapiers), un maréchal-ferrant, un charretier, un maçon, un menuisier, un charpentier, une bouchère, un couvreur d'ardoises, un chaudronnier, un boulanger et deux tailleurs d'habits.

Douarnenez. La pêche, principalement celle des congres et des sardines, a été une activité très florissante, en particulier aux XVIIe et XVIIIe siècles (en 1717, trois cents chaloupes, chacune montée par 4 hommes, pêchent la sardine à Douarnenez et Tréboul), mais en 1784 fut abrogé l'arrêt royal de 1748 qui interdisait l'entrée des sardines étrangères en France. « L'entrée trop facile du poisson étranger dans le royaume porta aux pêcheries des pertes affreuses et ralentit le courage des marins» est-il écrit dans le cahier de doléances de Douarnenez. En 1792 Lesconil et Le Guilvinec n'avaient qu'une chaloupe, Sainte-Marine 3, Treffiagat et Kérity 4 chacun, L'Île-Tudy 8, Concarneau 250 et Douarnenez 275 environ.

Sources : pages Wikipédia de Pouldavid et Douarnenez

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Sources des faits chronologiques :

Bulletin de la Société archéologique du Finistère. 1911.

Archives départementales du Finistère. Minutier des notaires du département du Finistère.

Minutes et répertoires du notaire Claude I LE VASSEUR (étude XXXV). Cotes : MC/ET/XXXV/208, fol. IX/XX/III.

Base des relevés de l'état civil finistérien (RECIF), Centre de généalogie du Finistère (CGF).  

http://www.infobretagne.com/audierne.htm

Arrêts sur requêtes et productions de pièces concernant des présentations d'aveux. Archives de Loire-Atlantique, série B - Chambre des comptes de Bretagne.

Archives départementales du Finistère. Série B - Amirauté de Léon. 

Archives municipales de Brest, cote HH24.

https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

BnF, Gallica. Résumé des brevets, provisions et commissions du Roi et des nominations faites par les directeurs de la Compagnie des Indes et le Conseil supérieur de Pondichéry.

Gazette du commerce, 26 novembre 1763-11-26.

Archives départementales du Finistère. Registre d'état civil de Douarnenez année 1794 (page 30 - 3 E 61/1/1).

Archives départementales du Finistère. Registre d'état civil de Douarnenez 1797 (page 12 - 3 E 61/1/4).

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