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L'Haridon

L'Haridon

Des toiles de lin aux toiles du Louvre, découvrez l'histoire d'un nom. Prenant racine sur les terres et rivages de Cornouaille et Léon (dans le Finistère), le nom L'Haridon s'exporte jusqu'aux terres australes. Une baie australienne découverte en 1801 est ainsi nommée en l'honneur du médecin de l'expédition Baudin. En 1830, la branche de Penguilly L'Haridon hisse ce nom au titre de Baron. Puis le peintre Octave, apprécié de Napoléon III, assure la renommée du nom par la signature de ses tableaux exposés alors au palais du Louvre.

Morlaix

Publié le 13 Mars 2021, 10:51am

Catégories : #Bretagne

Morlaix

Faits chronologiques

1577-1603 : 15 enfants Aridon sont baptisés sur cette période à l'église Saint-Mathieu de Morlaix (registres des baptêmes)

1607-1667 : 23 enfants Haridon sont baptisés sur cette période à l'église Saint-Melaine de Morlaix (registres des baptêmes)

 

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> Guillaume L'Haridon, maître de psalette (1590), procureur de Notre-Dame du Mur (1610), prêtre (1612) 

1590 : Guillaume L'Haridon perçoit 12 écus l'an "pour apprendre quatre enfants" en chant et musique, à la collégiale Notre-Dame du Mur.

Collégiale Notre-Dame du Mur : "Le chapitre fut originairement composé d'un prévôt, premier et seul dignitaire, de huit chanoines, d'un diacre et d'un sous-diacre d'office, de deux suppôts ou chantres, d'un maître de psalette, de deux enfants de choeur, d'un organiste, d'un bedeau et d'autres officiers pour aider au service divin. La reine Anne, en confirmant et ratifiant la fondation en 1504, y ajouta 2 enfants de choeur."

 

1608 : "magister Haridon" parrain de Guillaume Talchoat à Morlaix Sainte-Melaine.

 

1610 : Guillaume L'Haridon privé de sa charge de procureur de la collégiale Notre-Dame du Mur

Archives de l'Evêché. Renseignements issus des registres de délibérations de la collégiale du Mur, dont il ne reste que quelques fragments pour la période 1598-1640 :

"Simon Martin reçoit l'avis de « se contenir » l’avenir, sous peine de prison (15 Mars 1602). Le 12 Octobre de la même année, il est condamné à faire réparer la prison dans trois mois. Trois ans plus tard, le 27 Décembre 1605, au cours des vêpres, il se montra irrévérencieux à l’endroit de ses confrères. Le 7 Janvier 1606, il se vit condamner à demander pardon au Prévôt et à ses collègues, et fut privé de voix au chapitre jusqu’à nouvel ordre. Il finit par être destitué, pour insolences, le 26 Juin 1610.

Au cours de l’année 1610, plusieurs pages du registre concernant le chapitre avaient été déchirées. Le 21 Octobre, le procureur, Guillaume Lharidon, fut privé de sa charge et condamné à cinq livres d’amende pour n’avoir pas révélé en temps et lieu le nom du coupable, François Daoulas.

Menacé de destitution le 15 Décembre 1638, à cause de ses désordres, Morice Symon encourut cette peine le 11 Mars de l’année suivante."

 

1612 : Guillaume (L')Haridon, prêtre, est le parrain d'une fille de Nicolas (L')Haridon et Margueritte Jezequel à Morlaix Sainte-Melaine.

 

***

> Demoiselle Isabelle L'Haridon (1621-1694), dame de Kerestec. Elle est la fille présumée de noble Alain L'Haridon, sieur de Keranmenez, et Françoise Hascoet.

1638 : "demoiselle Isabelle Lharidon dame de Keranmenez" marraine d'un enfant baptisé à Landerneau.

Avant 1641 : mariage de demoiselle Isabelle L'Haridon, dame de Keranmenez, et écuyer Guillaume Le Goarant, sieur de Kerestec (consul de Morlaix en 1654), fils de Jacques Le Goarant, sieur de Kerestec, jurat de Morlaix.

1641-1659 : elle est la mère de 10 enfants dont les 8 premiers sont baptisés à Morlaix Saint-Melaine et les 2 derniers à Morlaix Saint-Mathieu.

1694 : sépulture à Morlaix Saint-Melaine d'Isabelle L'Haridon, âgée de 73 ans.

 

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> Demoiselle Marie L'Haridon (1622-1700), dame du Bodon. Elle est la fille présumée de noble Alain L'Haridon, sieur de Keranmenez, et Françoise Hascoet.

avant 1649 : mariée à écuyer Jacques de Tournemouche, sieur du Bodon, fils de Jacques de Tournemouche, sieur du Bodon, conseiller du roi bailli en la cour de Morlaix.

1677 : "Déclaration et dénombrement des héritages que écuyer Jacques de Tournemouche sieur du Bodon héritier principal et noble de défunt autre écuyer Jacques de Tournemouche sieur dudit lieu son père demeurant sur le quai de Tréguier paroisse de Saint-Melaine (...)

Une maison en laquelle demeure à présent ledit sieur du Bodon size au bas du quai de Tréguier en la paroisse de St-Melaine et au fief du roi et du prieuré dudit St Melaine cerné par ledit quai au bout (...) laquelle maison et dépendances lui est échue de la succession collatérale de défunt écuyer François Tournemouche sieur de Kerazrou décédé sans hoirs de corps frère dudit défunt sieur du Bodon son père qui en était possesseur suivant acte de partage entre eux de la succession de feu écuyer Martin de Tournemouche leur prédécesseur, daté du 2 septembre 1618 (...)"

1700 : sépulture à Morlaix Saint-Melaine de Marie L'Haridon du Bodon, décédée sans hoir de corps.

(Armorial d'Hozier, édit de 1696)

***

 

Collégiale Notre-Dame du Mur de Morlaix

1er extrait :

L'office canonial et la célébration des solennités n'allaient pas sans le chant et la musique religieuse. Leur bonne exécution fut toujours l'une des principales préoccupations des fondateurs et administrateurs de l'église du Mur. Nul n'était admis au canonicat s'il ne savait chanter de façon convenable. (...) En 1662, nous voyons intervenir l'autorité royale elle-même pour assurer la bonne exécution du chant et de la musique à Notre-Dame du Mur. Le 20 octobre de cette année c'est Louis XIV qui commande au prévôt, Calloët, de choisir comme chanoines des sujets d'élite "bons chantres et de belle voix, habiles musiciens... lesquels outre la piété requise au culte ayent encore les bonnes qualités de voix et de science nécessaire de chant et cérémonies de l'église". (...) Les chanoines du Mûr attachaient un grand prix à la bonne exécution du chant et des cérémonies liturgiques. (...) A côté de l'organiste, il y avait un maître de psalette qui s'occupait des enfants de choeur. (...) En 1562-1565, Guillaume Le Lay se voit attribuer 100 sols "pour apprendre les petits enfants au long de l'an en chant et musique". (...) En 1590, Guillaume Lharidon perçoit 12 écus l'an "pour apprendre quatre enfants".

Sources : Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, par H. Pérennès.

 

2e extrait : 

"L'ancienne église Notre-Dame du Mur est fondée en 1295 par Jean II, duc de Bretagne de 1286 à 1305, dans l'enceinte du château de la ville de Morlaix. C'est donc à cette circonstance que cette chapelle doit son nom du Mur. (...) La fondation est faite en 1295 pour 8 chapelains. (...) C'est seulement en 1431 que sur des instances du duc Jean V, les huit chapelains sont réunis sous la présidence d'un prévost pour former un véritable collège "si bien que cette église qui n'était qu'une simple chapelle fut érigée dès lors en sainte chapelle et église collégiale". (...) Pour répondre à la pieuse intention du fondateur qui est d'assurer le service divin dans la chapelle de son château de Morlaix, la collégiale est composée "d'un premier dignitaire nommé prévost, de huit chanoines, d'un diacre et d'un sous diacre d'office, d'un sacriste, de deux suppôts ou chantres, d'un maître de psalette, de quatre enfants de choeur, d'un organiste et d'un bedeau". (...) A noter que c'est la duchesse Anne qui, par acte du 4 octobre 1504, confirmant la fondation de Notre-Dame-du-Mur, porte à quatre le nombre des enfants de choeur qui jusqu'à cette époque n'avaient été que de deux. (...) C'est à Notre-Dame du Mur que se chantent les Te Deum d'usage lors des réjouissances publiques (le 20 août 1548, par exemple, lors de son passage à Morlaix, Marie Stuart assiste au Te Deum chanté en l'église de Notre-Dame du Mur)."

"En même temps le duc Jean, qui mourut à Lyon écrasé par la chute d'une muraille le jour même de l'entrée du pape Clément V en cette ville, transfère dans cette chapelle la confrérie de la Trinité pour les fabricants et marchands de toile, déjà établie dans l'église priorale de Saint-Mathieu, et dès lors une partie des revenus de cette confrérie est affectée à l'entretien des chapelains et à l'augmentation du service divin dans la chapelle du Mur. Dans une supplique au Parlement, le prévot de Notre-Dame-de-Mur déclare en effet en 1680 "que la dite confrérie de la Trinité fut établie par les vicomtes de Léon, dès 1110 ans, et depuis par les ducs de Bretagne en l'église de Notre-Dame-de-Mur (en 1295) pour le bien du commerce, avec pouvoir de nommer tous les ans trois abbés experts en l'art de texier pour faire les visites des toiles qui se débitent au dit Morlaix". Les abbés élus par la confrérie ont un rôle important à exercer, pour maintenir la bonne qualité des toiles qui se vendent au marché de Morlaix : ils doivent examiner si elles sont confectionnées dans les conditions de largeur et de quantité de fils exigées par les règlements. Pour cela, ils en font la visite et prélèvent, au profit de la confrérie de la Trinité, 2 sols sur chaque pièce de cent aulnes, la ville de Morlaix y fait ensuite apposer un sceau qui est la consécration de sa bonne qualité. Ce droit de visite est non seulement pour les confrères une sauvegarde des intérêts de leur commerce, mais aussi une source de revenus pour l'entretien de la confrérie, de sa chapelle de la Trinité et même de l'église de Notre-Dame du Mur elle-même."

Sources : www.infobretagne.com

Sources des faits chronologiques

Base des relevés de l'état civil finistérien (RECIF), Centre de généalogie du Finistère (CGF).  

Archives départementales du Finistère. Registres des baptêmes de Morlaix (Saint-Mathieu et Saint-Melaine).

Histoire de Quimper Corentin et son canton, par Louis Le Guennec.

Archives nationales. Terriers des domaines de Bretagne.

 

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